1. |
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Peut-être parce que je connais
Notre insatiable désir de tout contrôler
Parce que je vois notre manie de tout compartimenter
Tout mettre en cage
Même notre volonté
Ou parce que j'lis
Dans tous les vivants
Une intelligence
Qu'on aime se réserver
Parce que la souffrance du monde
Je la ressens constamment
Et elle se lit déjà sur les traits de tant de gens
Peut-être parce que je vois
Que ya bien, ici,
Quelque chose de si beau
Qu'on ment à nous même
Qui manque à nos vies
Qu'on refuse de voir
Parce qu'on est si seul(e)
Dans notre mode de vie
C'est peut-être parce que j'aime trop,
M'imaginer bêtement
Que la violence a une fin
Et que ya quelque chose de pas si vain
Puis qu'on se tue sans cesse
Pour mieux renaître encore
Garde ta colère pour d'autres
J't'en prie gaspille là pas
Elle est si rare en ce monde
Où on est connecté à rien
Et où notre solitude
Nous berce sans lendemains
C'est peut-être parce que j'aime trop,
M'imaginer bêtement
Que la violence a une fin
Et que ya quelque chose de pas si vain
Puis qu'on se tue sans cesse
Pour mieux renaître encore
Garde ta colère pour d'autres
J't'en prie gaspille là pas
Tout n'est jamais si simple,
Mais c'est peut-être pour ces nuances
Qu'au fond, encore, j'y crois.
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2. |
Le racisme est payant
02:30
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Ça m'brûle
L'hypocrisie, l'envergure
Et tu hurles
Mais chaque mur cache un autre mur
Le racisme est payant,
Et on se paie nos têtes
Le marché de l'armement
Commence là où l'empathie s'arrête
Puis tu t'arrêtes deux secondes pour y penser...
On les laisse faire du cash sur les vies qu'ils ont enlevées
Pis on y pense pas trop.
Jusqu'au contrecoup dans le dos.
Et Genève,
Tes conventions me font pleurer.
Ya des règles
Qui régissent comment tuer.
Le meurtre est un marché lucratif.
Tes réprimandes pour les armes chimiques sont une blague.
Ya pas de raisons logiques pour tuer;
Mort au lobbysme, mort aux parasites.
On les laisse faire du cash sur les vies qu'ils ont enlevées
Pis on y pense pas trop.
Jusqu'au contrecoup dans le dos.
On les laisse faire du cash sur les vies qu'ils ont enlevées
Pis on y pense pas trop.
Jusqu'au contrecoup dans le dos.
Mais quand le système que notre silence soutien
Nous revient sous forme d'attentats.
On pointe du doigt.
Et on accuse ce qu'on comprend pas.
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3. |
Les mots
02:04
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Tous ces mots
Tout ce qui nous entoure
Est déformé, réformé
Ya pas de mots
Assez justes pour expliquer
La clarté du non sens
J'fais pu confiance aux mots depuis que j'ai appris à lire
Ils m'ont montré le passé pour dissoudre l'avenir
Et tous s'abreuvent en cœur aux mêmes journaux
Des mêmes sites, des mêmes gens qui se cachent
Derrières les mots
Plus destructeurs que les armes
De Machiavel au Docteur.
J'exècre les mots depuis que j'lai écrits.
Ils m'ont offert l'espoir, pour m'arracher la vie.
On a réduit à si peu
La complexité de l'esprit
On vit dans l'interprétation
Dans l'invention
La plus simple, comme la plus tortueuse.
Qui se résume en un Mot.
Juste des mots.
Qui créent ce qui nous entoure.
Cette langue unique qui parle.
Ils nous enlèvent le choix et la réflexion.
On nous les met en bouche, et on les remâche sans voix.
Ils nous enlèvent le droit et la raison.
Cette distance entre écrire, dire et faire :
Juste des mots.
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4. |
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On fera plier le destin, on a pas le choix.
Mes doigts pianotent sans cesse
Mais c'est plus faible que nous
L'indignation s'affaisse
Mais c'est plus faible que nous
Pas besoin de lire Chomsky ou Cioran
Pour voir que nos cous prennent la forme du nœud coulant
Et la révolte se noie
Dans l'rêve du plein emploi
Comment combattre une culture par la culture?
Pas besoin d'être riche pour soutenir le système
Mais pas besoin de se dire féministe pour l'être
Les pensées comme ton café, pleines d'amertume.
Comment combattre une culture par la culture ?
Ceux qui donnent leur vie pour leur prochain
Ceux qui crient, s'insurgent, sans lever la main
Ont pas de prime de départ incroyable
Ceux qui osent risquer leur vie
Pour se battre contre l'hommerie
Se font pas payer de souper à 1000$
Même si on croule sous les standards.
Plus besoin d'espoir ou même d'y croire;
On ne figurera jamais dans un livre d'histoire.
Mais on fera plier le destin, on a pas le choix.
Combattre une culture par la culture.
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5. |
C'est (crissement) sale
02:00
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Tout autour est si fade
Je nous sauve de la noyade
Il me manque l'inconnu
Les inconnues me manquent
Chérie, j'ai une appli
Je vois d'autres gens mariés
Et dès que t'as le dos tourné
Je réinstalle Tinder
C'est mes envies qui me hantent
Je veux que ma vie bande
Je veux des salopes qui pleurent
Un deepthroath jusqu'au cœur
J'veux des culs défoncés
Sans la face qui est montrée
Des demis sœurs qui baisent leur(s) mère(s)
J'ai eu beau t'tromper, t'abaisser, t'humilier
Mes désirs se dressent sans cesse entre nous
Je ne ressens plus la honte
Entre #metoo et le porn
Ya une fissure dans serrure;
On voit ton œil vicieux
J'ai eu beau t'tromper, t'abaisser, t'humilier
T'encenser, t'aimer.
Mon « sexe » se dresse sans cesse entre nous.
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6. |
Le mépris
03:39
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C'est pas parce que t'as un diplôme
Que tu es immunisé
C'est pas parce que t'as un travail
Que tu ne souffres pas de la pauvreté
Vivre, vivre sa vie dans un char
Vivre, sous un boulevard
Vivre une vie sur une route, sans jamais avancer
Avec gratte-ciels, Mercédès,
Comme unique horizon à léguer
Vivre, au carrefour d'un monde en panne
Vivre, d'air pollué et d'eau plate
Vivre, dans un monde pauvre qui fait tout pour sembler riche
Paris, j'peux pas prétendre savoir, ni m'imaginer.
Devoir en plus supporter le mépris de ceux
Qui sont déshumanisés.
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