We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Les chansons de la gloire

by Fortune Cookie Club

supported by
Maison Planàterre
Maison Planàterre thumbnail
Maison Planàterre Note: Album long Jeu compilation + T10 inédit (lJ cpl +T10 inédit) de Fortune Cookie Club (QC,Montréal) paru en 2023_01. Favorite track: J'ai de la merde dans la tête.
/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      $1 CAD  or more

     

1.
10/30 09:56
Les butchs de joints s’accumulent encore sous le téléviseur Parlez-moi plus de photos, les sourires me donnent mal au cœur Les préjugés des gens ne me surprennent même plus Je sens bien la honte de la fatalité Je sens bien que je stagne devant la réalité J’envie presque la misère des pauvres, des mal-aimés Moi j’ai tout et je me bats contre moi-même « La vie est un opprobre, la mort est un devoir » Le silence ne vaut plus rien Je rêve, d’une mission pour mes mains L’économie encore l’économie L’économie, toujours l’économie L’économie de distance, l’économie de temps L’économie, toujours l’économie L’économie de marché, l’économie sème L’économie, toujours l’économie L’économie de savoir, l’économie de mots L’économie, toujours l’économie J’ai un ennemi, ma déprime, ma seule peur « La vie est un opprobre, la mort est un devoir » Le doute est inhérent Quand ma conscience joue au bord du néant On veut tous ta mise à mort, Pas juste à Wall Street ou dans le Nord On veut tous ta mise à mort, Même sans le savoir Encore, encore, encore plus fort, La honte en moi qui grandit J’ai tant de mal à rester cohérent Bang Bang, y’a plus rien dans ma tête, plus de schémas, j’ai peur des autres Bang Bang, un orage me transperce, je dégoute, j’ai peur d’aimer Les lignes téléphoniques Débordent d’imbéciles Qui s’ouvrent à la radio Le débat de fond qui stagne J’aimerais que leurs sondages imbéciles mentent Pointez-en des coupables Soit. Estropié mentalement Je m’en fais trop. L’étalement, de mes pensées C’est létal, mensonge qui se répète J’y songe, je me la pète Au moins, je ne serai pas cadre chez Mc Do Soit. Y’a un fossé, de génération Un trou, plein de statistiques faussées Une sécession issue du colonialisme De l’immigration et des religions Soit. Le monde est juste épais Destiné à se rassurer lors des paix Paysage violé, par notre manque de mots L’incompréhension, motivant nos milliers de défauts Soit. Des millions de gens sont morts pour rien Pour perdre nos droits dans le purin institutionnel De nos consciences engluées, de cours d’appel De « personne à tort », rien non, « rien n’est pour rien » Soudain, le monde ne fait plus de sens Même les règles établies; pas de cohérences La gravité n’empêche pas de voler La lumière n’empêche pas de croire Soudain, leurs avis, maquillés de fer À tous ceux qui se disent terre-à-terre Lucides, mais qui rêvent toute la journée D’un bonheur qu’ils ne peuvent pas se payer Pourtant, Ça chauffe dans le fond de mes yeux Je voudrais me convaincre d’être heureux Mais y’a trop d’idiots dans leurs condos Qui boivent les paroles de V télé J’y vois encore un peu plus clair J’aurai pu de voix, j’aurai pu de frère Mais la lâcheté n’aura pas le dessus Merci pour l’offre, mais j’ai un but Tapis dans l’ombre attendant la lumière Merci pour l’offre, mais je n’ai plus de patrie pour vos guerres Nous ne sommes pas seuls, nous sommes encore un peu plus forts Plein de rage ou d’envies, faibles, anxieux, mais pas morts Encore, encore, encore plus fort Plein de rêves et d’ennui, La vie n’était peut-être qu’opprobre; nous n’étions que poussière Tapis dans l’ombre attendant les prémisses de la lumière Mes vingt-deux ans se fondent et perlent en moi comme le temps Devant l’attente inutile, coutume délétère de l’Occident La vie n’était peut-être qu’opprobre; nous n’étions que poussière Tapis dans l’ombre attendant les prémisses de la lumière Mes vingt-deux ans se fondent et perlent en moi comme le temps Devant l’attente inutile, et la mort éternelle du printemps
2.
Ça goûte le sang, dans le fond de ma gorge, De plus en plus, j'trouve que c'est confortable J'intime le silence, pourtant je vis, Mais je sais que je ne sers à rien. On a tous nos DVD de merde Notre petit grain de sel sur le monde On sait lentement que le rêve prend fin Mais on refuse de se l'avouer Tu supplies Dieu devant ton hockey Laisse-moi pas tomber! Notre vie tourne autour d'un téléphone Notre ambition ne nous sert plus à rien On oublie tout dans la bouteille On a trop de bills à payer Tu pries pour une retraite éloignée Laisse-moi pas tomber! Le cœur perdu, on aime pu rien de vrai On a trop peur d'y penser On s'habitue à presque n'importe quoi C'est plus facile que se fâcher On oublie presque n'importe quoi C'est plus facile que changer Même athée, les yeux révulsés Laisse-moi pas tomber!
3.
On fera plier le destin, on a pas le choix. Mes doigts pianotent sans cesse Mais c'est plus faible que nous L'indignation s'affaisse Mais c'est plus faible que nous Pas besoin de lire Chomsky ou Cioran Pour voir que nos cous prennent la forme du nœud coulant Et la révolte se noie Dans l'rêve du plein emploi Comment combattre une culture par la culture? Pas besoin d'être riche pour soutenir le système Mais pas besoin de se dire féministe pour l'être Les pensées comme ton café, pleines d'amertume. Comment combattre une culture par la culture ? Ceux qui donnent leur vie pour leur prochain Ceux qui crient, s'insurgent, sans lever la main Ont pas de prime de départ incroyable Ceux qui osent risquer leur vie Pour se battre contre l'hommerie Se font pas payer de souper à 1000$ Même si on croule sous les standards. Plus besoin d'espoir ou même d'y croire; On ne figurera jamais dans un livre d'histoire. Mais on fera plier le destin, on a pas le choix. Combattre une culture par la culture.
4.
Tout autour est si fade Je nous sauve de la noyade Il me manque l'inconnu Les inconnues me manquent Chérie, j'ai une appli Je vois d'autres gens mariés Et dès que t'as le dos tourné Je réinstalle Tinder C'est mes envies qui me hantent Je veux que ma vie bande Je veux des salopes qui pleurent Un deepthroath jusqu'au cœur J'veux des culs défoncés Sans la face qui est montrée Des demi-sœurs qui baisent leur(s) mère(s) J'ai eu beau t'tromper, t'abaisser, t'humilier Mes désirs se dressent sans cesse entre nous Je ne ressens plus la honte Entre #metoo et le porn Y’a une fissure dans’ serrure On voit ton œil vicieux J'ai eu beau t'tromper, t'abaisser, t'humilier T'encenser, t'aimer. Mon « sexe » se dresse sans cesse entre nous.
5.
J’ai de la merde dans la tête, de la suite dans les idées Plein de choses qui se répètent sans créativité Des tounes de pub, des défaites, des éphètes éphémères Comme un semblant de café qui te laisse un goût amer J’ai de la merde dans la tête J’ai de la merde dans la gorge, plus rien à raconter Je me sens comme une volaille qu’on aurait trop shootée Des albums d’or, qui prônent la déchéance mentale Même le punk ici s’émiette en hypocrisie verbale J’ai de la merde dans la tête Je me cherche une raison d’être
6.
Le bonheur est à mes pieds, et parfois quand j'le regarde J'ai peur de manquer la marche J'ai peur d'être aveugle On ne se promet rien, c'est ça qui est bien Si j'avais des comptes à te rendre, j'sais plus où j'en serais J'ai parfois peur de manquer d'air Parfois, j'pense à me suicider Deux mots peuvent éclairer ma semaine J'veux de la pluie, mais j'veux le soleil J'te promets demain tout sera mieux, Fébrile, dis-moi combien j'ai de vœux Je barbouillerai ta chambre d'angoisse J'te ferai pleurer, pour que le temps passe Pour que tu m'enlaces J'veux pu te promettre de pas faire de mal Même pu promettre d'être quelqu'un de bien Tellement de gens rêvent d'être célèbres Pour couvrir de plasters leurs lèvres Pour un peu d'amour malade et pour être certain d'exister Mais quand tu ne réchauffes pas mon lit Je redeviens à sa merci, j't'une bouteille vide Un semblant de pastiche aride de mon père Et je me dégoûte, dieu que parfois on s'haït Mais mon aversion vient du monde dans lequel je vis Mais c'est souvent le propre de l'homme De vouloir être plus propre que l'homme Le bonheur est à mes pieds, et parfois quand j'le regarde J'ai peur de manquer la marche J'ai peur d'être aveugle Le bonheur à portée de doigts, et parfois quand je le frôle J'ai peur d'être menotté Mais j'ai surtout peur d'être moi J'ai peur de gâcher ma vie, mais surtout peur d'être rien Je cherche peut-être du sens ou y'en a pas À mettre des mots où y'en a déjà trop Peut-être que quand on est petit on se voit grand Mais maintenant que je suis grand, dieu que je me sens petit J'ai peur d'être rien J'ai peur d'être rien De l'inutilité Mais surtout peur de moi Mais surtout peur d'être bien J'ai juste rêvé trop fort J'ai surtout peur d'être rien
7.
Mes nuits sont trop courtes Mes journées sont trop longues Je garde certaines choses pour moi Je le sais que t’en fais autant Parfois j’me sens amorphe, étranglé par le temps Pourtant, on se croise les doigts, On oublie d’avoir peur ou on oublie de se plaire Ou oublie d’oublier Qu’est-ce qu’on fait, Qu’est-ce qu’on se dit, Si un jour on ne s’aime plus ? L’instant de se retrouver, parfois on s’est déjà perdu Est-ce qu’on se colle ou se blesse, Comme de vieux amis ? Est-ce l’amertume de vieillir, Ou bien je m’attache à l’ennui ? Je broie du gris. Le divan est vicieux, comme les cercles sous nos yeux À quand une discussion, qui finira sans larme ? Ces temps-ci, je préfère les jeux vidéo que mes jours de pluie Ça ne nous ressemble pas, On se connait bien, mais tellement mal Y penses-tu, Si un jour on s’aime plus ? Parfois se raconter notre journée, c’est plus dur que de ne pas parler Et on se coupe sur l’orgueil comme sur du papier Quand l’un va bien, l’autre va mal. J’ai du mal à me motiver, Je broie du gris. Dis-moi que ça va bien tant que nos regards ne se fuient pas. Y’a des portes partout, mais j’ai perdu ma volonté et la moitié de mes amis C’est peut-être la routine Les gens qu’on aimerait chacun rencontrer Nos parents, la mi-vingtaine qui semble vouloir nous narguer C’est peut-être notre cynisme, notre avenir Ma passion ou nos passe-temps Mais je n’arrive toujours pas à savoir si on est semblables ou différents Mais qu’est-ce tu feras ? Ou bien me diras Si un jour tu m’aimes plus ? Je me fous bien de qui a tort C’est surement toi qui as raison Mes amis sont de mon bord Et les tiennes ; elles t’appuient Insatiables et fatigués ; On aimerait faire des erreurs planifiées
8.
Je m'endors; ruminant, aux victimes du « sort » Aux millions d'excitants dont mon cœur débat D'un raz de marée flasque, une crevasse fait place À la pensée que le coût d'un souper de riches c'est le salaire d'une vie Mais le pire c'est le regard perméable... Aux plafonds des lacs et au souffle des vagues Qui bercent nos villes et assèchent les villages Aux sourires si maigres voilant le malade À toutes ces miettes de pains perdues dans le sable Aux maisons bâties sous nos montagnes de déchets J'm'endors, un silence comme béquille Le sentiment d'être inutile Un mensonge entre les dents J'm'endors, le goût d'un bonheur faux en bouche La désillusion au cœur Je lape les paroles du rhéteur Je me réveille. J't'en sueur. J'ai dû encore rêver De millions de squelettes vivant aux frontières D'inondations et de contrôles des masses Où les gens devenaient fous, où les familles s'déchiraient Où les produits de base commençaient à manquer Sauf dans les quartiers fermés ou l'on pointait l'étranger Même les bêtes tremblaient, l'air était chargé D'un silence que seule la mort sait formuler J'm'éveille, ça sent vaguement le brûlé J'ai un goût âpre en bouche Une politique me dégoûte J'm'éveille, les gens me dévisagent comme un fou J'crie, mais y m'disent que y’a pas le feu Même si ça sent la fumée... J'me rendors.
9.
On oublie si vite que tous ces concepts ont été fabriqués par l'Homme On blâme la main au lieu de questionner la tête On prie, médite, ferme l'œil; on regarde dans l'objectif que l'on fixe On vit dans cet axiome où tout semble cohérent sur papier, On vit entre noirs et blancs D'autres pensent et lisent pour moi; check. On dirait que l'Homme a froid. On connaît si bien l'Homme, Sa nature et son fer. L'intelligence crève sur le pavé Lancé pour la « démocratie » Combien de jeunes morts? Combien d'histoires? Combien d'actuaires, de droite pis de gauche vont encaisser Avant d'accepter que nos milliers de modèles ne servent que d'autres. Si seulement on inventait au lieu de croire, si on arrêtait de stagner On connaît si bien l'Homme, Mais on sait si peu de soi. Illumine un peu l'atmosphère, J't'en prie, fais-moi rêver. Même le jour parfois je ne vois plus clair, J't'en prie, fais-moi rêver. Oui, on connaît si bien l'Homme Mais on sait si peu de soi Brûler le flou. Prisonnier de nos prêts-à-penser, La surface de l'étang crépite. Le changement est une marche qui ballotte dans le vide.
10.
Oh, c'est tu l'amour qui hurle quand ta nuque frôle mes lèvres? Quand les heures se subliment dans l'attente de nouvelles? Est-ce que ça ressemble à l'amour, mais ça a un arrière-goût de vide? J'te rends ton corps. Et tout ce que je ne mérite pas. J'me rends encore. (Loin de chez moi) Y’a des murs en moi et y’a pas de craques pour passer. J'te vois, tu prends les soins de prendre soin de moi. Mais moi, je prends les soins de prendre soin de moi. Depuis le début, je sens que nos étreintes laissent sur ton amour-propre les marques de la fin. J'te rends ton corps. Et tout ce que je ne mérite pas. J'me rends encore. (Loin de chez moi) Y’a des murs en moi et t'es feras pas s'écrouler. Perdu dans les possibles. Je t'ai rendue impossible. L'amour est distrait. L'amour se distrait. À ton tour, tu tireras un trait. Perdu dans ce siècle où le choix tue l'amour.

about

Les chansons de la gloire, c'est les 10 meilleures chansons de Fortune Cookie Club à date, incluant l'inédite, "Perdu dans les possibles".

credits

released October 25, 2019

Marc-Antoine Turgeon : Guitare
Olivier Durand : Batterie et chant
Benjamin Piette : Basse et chant
Alexandre Paré : Guitare

Musiciens additionnels
Till Lemoine : voix additionnelle sur « J'ai de la merde dans la tête »

Enregistré entre 2011 et 2019.

Paroles et musique : Fortune Cookie Club

Enregistrement et mixage :
Jérôme Boisvert : Combattre une culture par la culture, C'est (crissement) sale, Brûler ses vaisseaux, Brûler le flou
Luc Boivin : 10/30, J’ai de la merde dans la tête, Erreurs planifiées
Frank Joly : Religion Vs. Gin, Perdus dans les possible
Mario Ouellet : Bonheur planifié

Matriçage : Philip Gosselin (Le Lab Mastering)

Photo et graphisme :: MPBArtwork

Commercialisation par l’équipe de Hell for Breakfast

license

all rights reserved

tags

about

Fortune Cookie Club Montréal, Québec

contact / help

Contact Fortune Cookie Club

Streaming and
Download help

Shipping and returns

Redeem code

Report this album or account

Fortune Cookie Club recommends:

If you like Fortune Cookie Club, you may also like: