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10/30
09:56
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Les butchs de joints s’accumulent encore sous le téléviseur
Parlez-moi plus de photos, les sourires me donnent mal au cœur
Les préjugés des gens ne me surprennent même plus
Je sens bien la honte de la fatalité
Je sens bien que je stagne devant la réalité
J’envie presque la misère des pauvres, des mal-aimés
Moi j’ai tout et je me bats contre moi-même
« La vie est un opprobre, la mort est un devoir »
Le silence ne vaut plus rien
Je rêve, d’une mission pour mes mains
L’économie encore l’économie
L’économie, toujours l’économie
L’économie de distance, l’économie de temps
L’économie, toujours l’économie
L’économie de marché, l’économie sème
L’économie, toujours l’économie
L’économie de savoir, l’économie de mots
L’économie, toujours l’économie
J’ai un ennemi, ma déprime, ma seule peur
« La vie est un opprobre, la mort est un devoir »
Le doute est inhérent
Quand ma conscience joue au bord du néant
On veut tous ta mise à mort,
Pas juste à Wall Street ou dans le Nord
On veut tous ta mise à mort,
Même sans le savoir
Encore, encore, encore plus fort,
La honte en moi qui grandit
J’ai tant de mal à rester cohérent
Bang Bang, y’a plus rien dans ma tête, plus de schémas, j’ai peur des autres
Bang Bang, un orage me transperce, je dégoute, j’ai peur d’aimer
Les lignes téléphoniques
Débordent d’imbéciles
Qui s’ouvrent à la radio
Le débat de fond qui stagne
J’aimerais que leurs sondages imbéciles mentent
Pointez-en des coupables
Soit.
Estropié mentalement
Je m’en fais trop.
L’étalement, de mes pensées
C’est létal, mensonge qui se répète
J’y songe, je me la pète
Au moins, je ne serai pas cadre chez Mc Do
Soit.
Y’a un fossé, de génération
Un trou, plein de statistiques faussées
Une sécession issue du colonialisme
De l’immigration et des religions
Soit.
Le monde est juste épais
Destiné à se rassurer lors des paix
Paysage violé, par notre manque de mots
L’incompréhension, motivant nos milliers de défauts
Soit.
Des millions de gens sont morts pour rien
Pour perdre nos droits dans le purin institutionnel
De nos consciences engluées, de cours d’appel
De « personne à tort », rien non, « rien n’est pour rien »
Soudain, le monde ne fait plus de sens
Même les règles établies; pas de cohérences
La gravité n’empêche pas de voler
La lumière n’empêche pas de croire
Soudain, leurs avis, maquillés de fer
À tous ceux qui se disent terre-à-terre
Lucides, mais qui rêvent toute la journée
D’un bonheur qu’ils ne peuvent pas se payer
Pourtant,
Ça chauffe dans le fond de mes yeux
Je voudrais me convaincre d’être heureux
Mais y’a trop d’idiots dans leurs condos
Qui boivent les paroles de V télé
J’y vois encore un peu plus clair
J’aurai pu de voix, j’aurai pu de frère
Mais la lâcheté n’aura pas le dessus
Merci pour l’offre, mais j’ai un but
Tapis dans l’ombre attendant la lumière
Merci pour l’offre, mais je n’ai plus de patrie pour vos guerres
Nous ne sommes pas seuls, nous sommes encore un peu plus forts
Plein de rage ou d’envies, faibles, anxieux, mais pas morts
Encore, encore, encore plus fort
Plein de rêves et d’ennui,
La vie n’était peut-être qu’opprobre; nous n’étions que poussière
Tapis dans l’ombre attendant les prémisses de la lumière
Mes vingt-deux ans se fondent et perlent en moi comme le temps
Devant l’attente inutile, coutume délétère de l’Occident
La vie n’était peut-être qu’opprobre; nous n’étions que poussière
Tapis dans l’ombre attendant les prémisses de la lumière
Mes vingt-deux ans se fondent et perlent en moi comme le temps
Devant l’attente inutile, et la mort éternelle du printemps
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2. |
Religion Vs. Gin
03:14
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Ça goûte le sang, dans le fond de ma gorge,
De plus en plus, j'trouve que c'est confortable
J'intime le silence, pourtant je vis,
Mais je sais que je ne sers à rien.
On a tous nos DVD de merde
Notre petit grain de sel sur le monde
On sait lentement que le rêve prend fin
Mais on refuse de se l'avouer
Tu supplies Dieu devant ton hockey
Laisse-moi pas tomber!
Notre vie tourne autour d'un téléphone
Notre ambition ne nous sert plus à rien
On oublie tout dans la bouteille
On a trop de bills à payer
Tu pries pour une retraite éloignée
Laisse-moi pas tomber!
Le cœur perdu, on aime pu rien de vrai
On a trop peur d'y penser
On s'habitue à presque n'importe quoi
C'est plus facile que se fâcher
On oublie presque n'importe quoi
C'est plus facile que changer
Même athée, les yeux révulsés
Laisse-moi pas tomber!
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3. |
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On fera plier le destin, on a pas le choix.
Mes doigts pianotent sans cesse
Mais c'est plus faible que nous
L'indignation s'affaisse
Mais c'est plus faible que nous
Pas besoin de lire Chomsky ou Cioran
Pour voir que nos cous prennent la forme du nœud coulant
Et la révolte se noie
Dans l'rêve du plein emploi
Comment combattre une culture par la culture?
Pas besoin d'être riche pour soutenir le système
Mais pas besoin de se dire féministe pour l'être
Les pensées comme ton café, pleines d'amertume.
Comment combattre une culture par la culture ?
Ceux qui donnent leur vie pour leur prochain
Ceux qui crient, s'insurgent, sans lever la main
Ont pas de prime de départ incroyable
Ceux qui osent risquer leur vie
Pour se battre contre l'hommerie
Se font pas payer de souper à 1000$
Même si on croule sous les standards.
Plus besoin d'espoir ou même d'y croire;
On ne figurera jamais dans un livre d'histoire.
Mais on fera plier le destin, on a pas le choix.
Combattre une culture par la culture.
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4. |
C'est (crissement) sale
02:01
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Tout autour est si fade
Je nous sauve de la noyade
Il me manque l'inconnu
Les inconnues me manquent
Chérie, j'ai une appli
Je vois d'autres gens mariés
Et dès que t'as le dos tourné
Je réinstalle Tinder
C'est mes envies qui me hantent
Je veux que ma vie bande
Je veux des salopes qui pleurent
Un deepthroath jusqu'au cœur
J'veux des culs défoncés
Sans la face qui est montrée
Des demi-sœurs qui baisent leur(s) mère(s)
J'ai eu beau t'tromper, t'abaisser, t'humilier
Mes désirs se dressent sans cesse entre nous
Je ne ressens plus la honte
Entre #metoo et le porn
Y’a une fissure dans’ serrure
On voit ton œil vicieux
J'ai eu beau t'tromper, t'abaisser, t'humilier
T'encenser, t'aimer.
Mon « sexe » se dresse sans cesse entre nous.
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5. |
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J’ai de la merde dans la tête, de la suite dans les idées
Plein de choses qui se répètent sans créativité
Des tounes de pub, des défaites, des éphètes éphémères
Comme un semblant de café qui te laisse un goût amer
J’ai de la merde dans la tête
J’ai de la merde dans la gorge, plus rien à raconter
Je me sens comme une volaille qu’on aurait trop shootée
Des albums d’or, qui prônent la déchéance mentale
Même le punk ici s’émiette en hypocrisie verbale
J’ai de la merde dans la tête
Je me cherche une raison d’être
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6. |
Bonheur planifié
04:46
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Le bonheur est à mes pieds, et parfois quand j'le regarde
J'ai peur de manquer la marche
J'ai peur d'être aveugle
On ne se promet rien, c'est ça qui est bien
Si j'avais des comptes à te rendre, j'sais plus où j'en serais
J'ai parfois peur de manquer d'air
Parfois, j'pense à me suicider
Deux mots peuvent éclairer ma semaine
J'veux de la pluie, mais j'veux le soleil
J'te promets demain tout sera mieux,
Fébrile, dis-moi combien j'ai de vœux
Je barbouillerai ta chambre d'angoisse
J'te ferai pleurer, pour que le temps passe
Pour que tu m'enlaces
J'veux pu te promettre de pas faire de mal
Même pu promettre d'être quelqu'un de bien
Tellement de gens rêvent d'être célèbres
Pour couvrir de plasters leurs lèvres
Pour un peu d'amour malade et pour être certain d'exister
Mais quand tu ne réchauffes pas mon lit
Je redeviens à sa merci, j't'une bouteille vide
Un semblant de pastiche aride de mon père
Et je me dégoûte, dieu que parfois on s'haït
Mais mon aversion vient du monde dans lequel je vis
Mais c'est souvent le propre de l'homme
De vouloir être plus propre que l'homme
Le bonheur est à mes pieds, et parfois quand j'le regarde
J'ai peur de manquer la marche
J'ai peur d'être aveugle
Le bonheur à portée de doigts, et parfois quand je le frôle
J'ai peur d'être menotté
Mais j'ai surtout peur d'être moi
J'ai peur de gâcher ma vie, mais surtout peur d'être rien
Je cherche peut-être du sens ou y'en a pas
À mettre des mots où y'en a déjà trop
Peut-être que quand on est petit on se voit grand
Mais maintenant que je suis grand, dieu que je me sens petit
J'ai peur d'être rien
J'ai peur d'être rien
De l'inutilité
Mais surtout peur de moi
Mais surtout peur d'être bien
J'ai juste rêvé trop fort
J'ai surtout peur d'être rien
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7. |
Erreurs planifiées
04:00
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Mes nuits sont trop courtes
Mes journées sont trop longues
Je garde certaines choses pour moi
Je le sais que t’en fais autant
Parfois j’me sens amorphe, étranglé par le temps
Pourtant, on se croise les doigts,
On oublie d’avoir peur ou on oublie de se plaire
Ou oublie d’oublier
Qu’est-ce qu’on fait,
Qu’est-ce qu’on se dit,
Si un jour on ne s’aime plus ?
L’instant de se retrouver, parfois on s’est déjà perdu
Est-ce qu’on se colle ou se blesse,
Comme de vieux amis ?
Est-ce l’amertume de vieillir,
Ou bien je m’attache à l’ennui ?
Je broie du gris.
Le divan est vicieux, comme les cercles sous nos yeux
À quand une discussion, qui finira sans larme ?
Ces temps-ci, je préfère les jeux vidéo que mes jours de pluie
Ça ne nous ressemble pas,
On se connait bien, mais tellement mal
Y penses-tu,
Si un jour on s’aime plus ?
Parfois se raconter notre journée, c’est plus dur que de ne pas parler
Et on se coupe sur l’orgueil comme sur du papier
Quand l’un va bien, l’autre va mal.
J’ai du mal à me motiver,
Je broie du gris.
Dis-moi que ça va bien tant que nos regards ne se fuient pas.
Y’a des portes partout, mais j’ai perdu ma volonté et la moitié de mes amis
C’est peut-être la routine
Les gens qu’on aimerait chacun rencontrer
Nos parents, la mi-vingtaine qui semble vouloir nous narguer
C’est peut-être notre cynisme, notre avenir
Ma passion ou nos passe-temps
Mais je n’arrive toujours pas à savoir si on est semblables ou différents
Mais qu’est-ce tu feras ?
Ou bien me diras
Si un jour tu m’aimes plus ?
Je me fous bien de qui a tort
C’est surement toi qui as raison
Mes amis sont de mon bord
Et les tiennes ; elles t’appuient
Insatiables et fatigués ;
On aimerait faire des erreurs planifiées
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8. |
Brûler ses vaisseaux
02:41
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Je m'endors; ruminant, aux victimes du « sort »
Aux millions d'excitants dont mon cœur débat
D'un raz de marée flasque, une crevasse fait place
À la pensée que le coût d'un souper de riches c'est le salaire d'une vie
Mais le pire c'est le regard perméable...
Aux plafonds des lacs et au souffle des vagues
Qui bercent nos villes et assèchent les villages
Aux sourires si maigres voilant le malade
À toutes ces miettes de pains perdues dans le sable
Aux maisons bâties sous nos montagnes de déchets
J'm'endors, un silence comme béquille
Le sentiment d'être inutile
Un mensonge entre les dents
J'm'endors, le goût d'un bonheur faux en bouche
La désillusion au cœur
Je lape les paroles du rhéteur
Je me réveille. J't'en sueur. J'ai dû encore rêver
De millions de squelettes vivant aux frontières
D'inondations et de contrôles des masses
Où les gens devenaient fous, où les familles s'déchiraient
Où les produits de base commençaient à manquer
Sauf dans les quartiers fermés ou l'on pointait l'étranger
Même les bêtes tremblaient, l'air était chargé
D'un silence que seule la mort sait formuler
J'm'éveille, ça sent vaguement le brûlé
J'ai un goût âpre en bouche
Une politique me dégoûte
J'm'éveille, les gens me dévisagent comme un fou
J'crie, mais y m'disent que y’a pas le feu
Même si ça sent la fumée...
J'me rendors.
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9. |
Brûler le flou
03:22
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On oublie si vite que tous ces concepts ont été fabriqués par l'Homme
On blâme la main au lieu de questionner la tête
On prie, médite, ferme l'œil; on regarde dans l'objectif que l'on fixe
On vit dans cet axiome où tout semble cohérent sur papier,
On vit entre noirs et blancs
D'autres pensent et lisent pour moi; check.
On dirait que l'Homme a froid.
On connaît si bien l'Homme,
Sa nature et son fer.
L'intelligence crève sur le pavé
Lancé pour la « démocratie »
Combien de jeunes morts? Combien d'histoires?
Combien d'actuaires, de droite pis de gauche vont encaisser
Avant d'accepter que nos milliers de modèles ne servent que d'autres.
Si seulement on inventait au lieu de croire, si on arrêtait de stagner
On connaît si bien l'Homme,
Mais on sait si peu de soi.
Illumine un peu l'atmosphère,
J't'en prie, fais-moi rêver.
Même le jour parfois je ne vois plus clair,
J't'en prie, fais-moi rêver.
Oui, on connaît si bien l'Homme
Mais on sait si peu de soi
Brûler le flou.
Prisonnier de nos prêts-à-penser,
La surface de l'étang crépite.
Le changement est une marche qui ballotte dans le vide.
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10. |
Perdu dans les possibles
02:04
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Oh, c'est tu l'amour qui hurle quand ta nuque frôle mes lèvres?
Quand les heures se subliment dans l'attente de nouvelles?
Est-ce que ça ressemble à l'amour, mais ça a un arrière-goût de vide?
J'te rends ton corps.
Et tout ce que je ne mérite pas.
J'me rends encore.
(Loin de chez moi)
Y’a des murs en moi et y’a pas de craques pour passer.
J'te vois, tu prends les soins de prendre soin de moi.
Mais moi, je prends les soins de prendre soin de moi.
Depuis le début, je sens que nos étreintes laissent sur ton amour-propre les marques de la fin.
J'te rends ton corps.
Et tout ce que je ne mérite pas.
J'me rends encore.
(Loin de chez moi)
Y’a des murs en moi et t'es feras pas s'écrouler.
Perdu dans les possibles.
Je t'ai rendue impossible.
L'amour est distrait.
L'amour se distrait.
À ton tour, tu tireras un trait.
Perdu dans ce siècle où le choix tue l'amour.
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