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L'Autre

by Fortune Cookie Club

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Maison Planàterre
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Maison Planàterre Cet album m'apparaît être le plus énergique. Les textes à saveur sociale sont toujours aussi fouillés et complets. Plusieurs bons Titres aussi dont le vidéoclipé "Brûler ses vaisseaux". Le Titre "Défi douche froide" reflète ce qui guette les lanceurs d'alarmes qui à force d'aboyer n'émeuvent plus personne. Un cycle d'oublis et d'abus ramènera au premier plan la justesse des propos véhiculés par ce militantisme social.

"Brûler ses vaisseaux":
www.youtube.com/watch?v=LLtU-oYnag8 Favorite track: Défi douche froide.
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1.
Quitte à ne pas faire couler de sang, on va faire couler d'l'encre Les pesticides en gorge, le drapeau change de tons Et plus je vieillis et plus je veux mettre le feu; Aux champs dorés aux goûts de mort Aux nuits blanches aux néons noirs Aux pipelines grandioses Aux visions qui m'implorent et j'implose Plus personne ne se terre, on fleurit dans la honte Les acteurs hurlent et frappent, mais la liberté a son prix Quand la forêt violée n'est plus vierge, ni féconde Je me dis que si une vision d'ensemble n'existe pas pour l'homme Si la bête sent la faim qui la guette et gratte la terre sèche Et si l'homme pauvre arpente le désert en croyant comprendre Que la richesse n'existe plus Alors que l'inondation profite à d'autres Je brûlerai tout L’orgueil, la honte De nos gratte-ciel en feu On contemplera les dieux morts qui pleuvent sur ce monde Terroriste de nature Avant que le goût de mort embrase ma vie, embrasse ma colère Jusqu'à la dernière goutte.
2.
Les racistes sortent du placard Et puis placardent les walls Sous l'œil d'internautes avides De distribuer des pierres Sous pulsions de mort La haine est bon enfant et sans gêne Conforter dans les idées qu'ironiquement le news « feed » nourrit Quand Facebook ghettoïse les idées et façonne l'esprit Le média de sa masse fesse fort On acquiesce à coups de likes de chats pis de chattes Légitimer le meurtre par la raison Légitimer le meurtre par la culture Légitimer le meurtre par la peur Légitimer le meurtre De si loin de son bureau ou de son confort en banlieue Parce que le crime pour lequel on juge l'autre c'est d'abord d'être pauvre En quête de sang et de traditions. Le pourquoi des meurtriers nous fascine tant Et écoule les tirages, On est des fantômes qui murmurent notre racisme en blague Légitimer le meurtre par la raison Légitimer le meurtre par la culture Légitimer le meurtre par la peur La peur de voir qu'on est peut-être tous des malades.
3.
Appâté par le goût du risque Paraît que t'as une job altruiste Te ronges-tu encore la peau des ongles? Aimes-tu les regards qui te fuient? Dévalorisante profession Assombrie par le pouvoir et l'action Frappe, frappe, frappe du bout des doigts La matraque qui ne sert d'ailleurs qu'une seule voix Est-ce l'esclave qui donne le fouet? Le système s'abreuve de muscles qui sont unis dans le « bon sens » : La main armée de l'État L'autre main est invisible Dépitée d'un printemps fade La rue s'emplie de promesses brisées Prise en souricière par un système de justice à deux vitesses L'avocat à la couronne règne. Et ce n'est pas une plus grande télé qui agrandit les perspectives. Frappe, frappe, frappe du bout des doigts La matraque qui ne sert d'ailleurs qu'une seule voix Est-ce l'esclave qui donne le fouet? Le système s'abreuve de muscles qui sont unis dans le « bon sens » : La main armée de l'État L'autre main est invisible Dans la rue, face à vous. La peur me fait oublier que j't'un un homme Dans la rue, face à vous. Je suis un amas de chair qui n'a jamais vécu de famine. Dans la rue, avec vous. Parce qu'on a rien volé (nous) non plus.
4.
On oublie si vite que tous ces concepts ont été fabriqués par l'Homme On blâme la main au lieu de questionner la tête On prie, médite, ferme l'œil; on regarde dans l'objectif que l'on fixe On vit dans cet axiome où tout semble cohérent sur papier, On vit entre noirs et blancs D'autres pensent et lisent pour moi; check. On dirait que l'Homme a froid. On connaît si bien l'Homme, Sa nature et son fer. L'intelligence crève sur le pavé Lancé pour la « démocratie » Combien de jeunes morts? Combien d'histoires? Combien d'actuaires, de droite ou de gauche vont encaisser Avant d'accepter que nos milliers de modèles ne servent que d'autres. Si seulement on inventait au lieu de croire, si on arrêtait de stagner On connaît si bien l'Homme, Mais on sait si peu de soi. Illumine un peu l'atmosphère, J't'en prie, fais-moi rêver. Même le jour parfois je ne vois plus clair, J't'en prie, fais-moi rêver. Oui, on connaît si bien l'Homme Mais on sait si peu de soi Brûler le flou. Prisonnier de nos prêts-à-penser, La surface de l'étang crépite. Le changement est une marche qui ballotte dans le vide.
5.
Prière #1 03:31
J't'en prie parle-moi. Y'as-tu quelque chose que j'catcherai jamais? Allez inspire-moi. Est-ce la grande finalité? Attendre tranquillement de se résigner à errer Entre quatre murs tièdes. J't'en prie frappe-moi. Fais-moi mal si c'est ce qu'il faut Pour que j'cesse de mendier pour d'autres fesses, d'autres mirages. Même si j'sais que la cour de chacun est un désert J'désire leur désert. J't'en prie change-moi Il vit en moi une autre planète J'comprends mal les gens, La misère rend si triste. Et je suis plus perdu que tous ces gens que je critique Le changement demande du temps et ça j'le sais, Mais j't'à fleur de lèvre. Aveuglé par la grandeur qui m'entoure. Aveuglé par la mort. Aveuglé par la beauté de ce qui est vrai. Même aveuglé j'vois du noir. J't'en prie, aime-moi. J'vois pu le miracle dans mon assiette Et si j'doute de toi C'est que j't'aime autant que la liberté Et même si j'sais que j'serai jamais le meilleur dans rien Sauf à t'aimer et encore là j'crois que je doute de moi, J'me mens tout le temps Aveuglé par la grandeur qui m'entoure. Aveuglé par la mort. Aveuglé par la beauté de ce qui est vrai. Même aveuglé j'doute encore. J't'en prie change-moi.
6.
J’t’en prie fait moi sentir bien Vends-moi des pilules contre les gens Le métro, aujourd’hui, me semble totalement mort Le regard de certains, l’approbation et son souffle tiède Auront décidé de ma vie plus que moi-même J’ai l’empathie qui saigne Le génie est mort, tu te sens comment ? Fuis-tu leurs regards pénétrants ? Sommes-nous encore des ados Qui sans cesse, par lâcheté, s'égratignent le dos? Personne ne veut couler seul Non, personne ne veut marcher seul Mieux vaut être mal accompagné Que cerné par la bête de l’anxiété J’t’en prie fait moi sentir bien Vends moi des pilules contre les gens Le métro, aujourd’hui, me semble totalement mort Le regard de certains, l’approbation et son souffle tiède Auront décidé de ma vie plus que moi-même J’ai l’empathie qui saigne Et pourtant, même l'autre bord de l'écran, j’ai le sens qui prend vie Ma prunelle s’évertue à prendre contact Avec le peu de bien dans la mémoire des hommes Les mots guérissent plus que la science Je hèle de courir dans ma tête Certains se tuent à force de se voir par l’autre Parce qu’on souhaite tous être un feu dans une nuit de contacts humains J'ten prie fais moi sentir bien J'suis pu heureux de sentir rien Le diplôme en papier froissé au fond de ma main Au bord de mes larmes, j’ai le vertige social qui me détient
7.
Je m'endors; ruminant, aux victimes du « sort » Aux millions d'excitants dont mon cœur débat D'un raz de marée flasque, une crevasse fait place À la pensée que le coût d'un souper de riches c'est le salaire d'une vie Mais le pire c'est le regard perméable... Aux plafonds des lacs et au souffle des vagues Qui bercent nos villes et assèchent les villages Aux sourires si maigres voilant le malade A toutes ces miettes de pains perdues dans le sable Aux maisons bâties sous nos montagnes de déchets J'm'endors, un silence comme béquille Le sentiment d'être inutile Un mensonge entre les dents J'm'endors, le goût d'un bonheur faux en bouche La désillusion au cœur Je lape les paroles du rhéteur Je me réveille. J't'en sueur. J'ai dû encore rêver De millions de squelettes vivant aux frontières D'inondations et de contrôles des masses Où les gens devenaient fous, où les familles s'déchiraient Où les produits de base commençaient à manquer Sauf dans les quartier fermés ou l'on pointait l'étranger Même les bêtes tremblaient, l'air était chargé D'un silence que seule la mort sait formuler J'm'éveille, ça sent vaguement le brûlé J'ai un goût âpre en bouche Une politique me dégoûte J'm'éveille, les gens me dévisagent comme un fou J'cris, mais y m'disent que y'a pas le feu Même si ça sent la fumée... J'me rendors.
8.
Le son est liché et plein de bave On est des petites connes qui regardent, en riant, les bands avec leurs amplis de marde Tout le monde se croise les bras, Montréal est blasée de sa chance D'avoir fleureté avec tous ces bands qui lui ont donné leur âme On se chicane sur un rien quand on se sait tous coupable T'écoutais-tu le show hier, ou faisais-tu juste PR? « Ya personne à la merch. » « On s'en christ-tu, on vend rien. » Mais si c'est le bordel dans nos vies Et que l'hiver a pas de fond Si on se sent plus jeune que nos corps On se retrouve tous dans une cave Le son se souviendra de nous Le plaisir a pas de goût Comme si je craignais que ça s'arrête Je referais les mêmes erreurs des milliers de fois Y'aura toujours bien plus d'honneur dans la salle que dans le Backstage Un sentiment d'accomplissement dans la salle, pas dans le Backstage Y'aura toujours bien plus d'honneur dans la salle que dans le Backstage Je me sentirai toujours accompli... Si c'est le bordel dans ma vie Et que l'hiver a pas de fond Si je me sens plus jeune que mon corps On se retrouvera dans une cave Le son se souviendra de nous Le plaisir a pas de goût Comme si je craignais que ça s'arrête Je refais les mêmes erreurs des milliers de fois
9.
Qu'est-ce qui nous pousse à croire qu'ailleurs y'a mieux? Qu'on va trouver du sens quelque part le long de la route? Qu'on ne saignera pas plus de constater que le soleil se couche aussi misérable partout? Un jour, tu gratteras le fond de ton puits vide de ton seau troué Parce qu'ya pas une goutte de mal être qu'on aura pas cuvée On aurait pu faire fleurir le monde, mais t'as pogné la chienne À la recherche de danger et de beauté que tes yeux ne savent plus voir Tu verras tant de temples en ruine, Tu te perdras dans le regard de l'envie Quand l'impuissance te dérobera de toutes ses forces Pleureras-tu l'univers perdu? Car je sais que t'es partie dans un autre pays d'où je reviens tout juste. On apprend de ses erreurs, je sais. Mais y'a des endroits qu'il vaudrait mieux ne jamais visiter.
10.
L'Autre se lève partout sous une réalité voilée Faut être aveugle pour ne pas l'avoir constaté On la peint de rose Use de son corps comme Objet d'affirmation Les livres se ferment, les comptes sont nuls Au bonheur de tous les Cons. Mais quelle absurdité que de parler d'égalité Alors que le système en entier ne fait que stigmatiser J'ai beau me convaincre de certains aspects du biologisme le plus creux J'en conclus tout de même qu'il faut être con pour croire Que c'est dans la nature des femmes d'aimer le linge et les hommes les chars J'entrouvre ma télé pour m'écrier: « il faut être fou pour ne pas voir que ce monde est géré par des hommes! » Tous pensent: Mais qui suis-je pour juger? Pour remettre en question. Un système en entier? Mais qui suis-je pour comprendre Les annonces qui nous vendent Un système en entier? Mais quel cynisme, quelle conspiration Amènent l'Autre à s'accomplir dans Un système en entier? Des minis miss, à la pilosité calculée au poil près Nos rôles respectifs assumés Le capital devra une nuit ou l'autre tomber Si je ne me noyais pas tous les jours Dans mes propres calls machistes Dans ma pauvreté physique Mon adéquation morale Mes rapports sexuels extrêmes Si j'étais moins isolé Moins obnubilé par ma propre personne Peut-être qu'enfin j'respecterais l'Autre aussi Je suis né en Occident Terre promise des Lumières. Ici, le plus grand fantasme n'est surtout pas celui d'une jeune écolière Ici, les seuls corps mutilés Sont ceux des chirurgies Et des boules refaites Ici, on ne bat presque pas nos femmes Ici, nos problèmes restent chez soi Et c'est très bien comme ça. Ici, on ne marie pas notre violeur, On l'aime. D'un bord ou de l'autre de la planète, on viole l'Autre sans s'en rendre compte. On se fout des études, des vérités, on veut se convaincre qu'on est bon. On vit dans une culture du viol qu'on le veuille ou non. On viole et bafoue la culture de l'Autre avec fascination Une culture de silence de mononcle et de honte Et si t'ouvres ta gueule, tu cours le risque d'être rejeté Ici, on côtoie ces estis de fuckés qui envahissent les radios Et brandissent leur haine en étant acclamés Des gens qui tentent de nous faire croire qu'on a besoin de religion pour traiter sa femme comme une sous merde. Les plus grands malades de l'histoire n'étaient pas arabes, ils étaient blancs. C'est si facile d'oublier quand tout tourne si vite. Que hier l'Autre était une tradition, une colonie, un génocide, une guerre de pouvoir, mais surtout une autre de nos justifications. C'est nous qui avons tout volé. C'est nous qui haïssons la vie. C'est nous qui avons ces cœurs saouls de jalousie. C'est nous qui sommes prétentieux. C'est nous qui ignorons tout de l'Autre. On a cherché des dieux parce qu'on ne pouvait pas accepter d'être si petit. Parce qu'on se craint et la peur est le seul sentiment qu'on a pas appris à refouler. Parce qu'on se lève chaque matin encore plus fatigué. Et plus impuissant face à l'Histoire, à notre sang parce que... C'est nous qui devenons obèses. C'est nous qui alimentons ce système. En se sachant tout aussi coupables qu'innocents. C'est nous qui mourrons dans notre saleté. Dépenserons frénétiquement tout ce qu'on a volé. En tentant de trouver du sens Aussi victimes qu'agresseurs.
11.
Le séisme croît Le fossé est mouvant Le prix est Coiteux et endettant Le fardeau lourd La masse fiscale écrasante L'équilibre budgétaire imposera son silence Pour encore... Investir dans des jobs Pas dans les gens Le capital apaisé, jauni; s'apprend Et la Grèce tousse encore au loin Les chums de Dieu font la queue aux paradis Et l'enfer pour tes enfants au public La facture dans une main, Le bonheur en sus Les deux mains sur la bourse En bon père de famille Faut qu'on se sert la ceinture, l'équilibre est fragile Fuck les enfants Fuck le collège On a cassé leur cochon pour que Papa garde la Mercedes Le public saigne Le privé se touche Le petit Jimmy en chaise roulante aura juste à mettre une couche On serre les fesses On capitule Le caviar pour l'élite L'austérité pour les nuls L'austérité pour les nuls.
12.
Les rues de Montréal semblent toutes vides Et l'austérité a gagné ma plume Les mots ne touchent plus vraiment personne Faut dire qu'on en a écrit de la marde Les gens parlent de leur passé d'anarchiste Et de révoltes que l'âge a balayées Mais moi j'ai jamais été autant en criss Mon esprit lucide semble m'affamer Le malaise colle au fond des verres vides Dans la poussière de victoire humide Le cliché de saoulons candide nous rend heureux Pendant que les bars ferment et que les bands splits Emportant, avec eux, une partie de moi La ville transpire encore les symptômes Que notre monde malade dissimule dans le temps J'appartiens à Monsanto et Shell J'ai cru malgré moi que la vie était Bell J'ai filmé 1000x mes douches froides Et j'ai gravé mon cœur dans l'Érable Mais le malaise colle au fond des verres vides Dans la poussière de victoire humide Le cliché de saoulons candide me rend heureux Et vu que c'est l'espoir qui fait vivre Vu que toutes façons j'suis déjà saoul Je racle le fond de mes poches vides À la recherche de mon pouls La rue semble déserte et morte Mais les frissons jouent encore pour moi Une plainte sortie d'une autre époque Sans reverb dans la voix J'entends crier du fond du pub: « On le fera tomber leur système, crois-moi. » Et l'espoir colle au fond de mes verres vides Dans la poussière de victoire humide Dans l'amour et l'intégrité Je pense en fait que me sentir encore en vie me rend heureux L'espoir colle au fond des verres vides Le printemps fera fleurir les pavés si le soleil semble vouloir nous brûler Nous deviendrons poussière

about

Enregistré et Masterisé au Studio Momentum par Jérôme Boisvert.

Invités spéciaux :
Jessy Fuchs de Rouge Pompier au vocal sur Légitimer le meurtre.
Guillaume Guité de Charlie Foxtrot sur L'austérité pour les nuls.

Piano sur Défi douche froide et #Womenagainstfeminismc'estdelamerde par Jérôme Boisvert.

Musique : Fortune Cookie Club.
Textes : Benjamin Piette, excepté L'austérité pour les nuls coécrit avec Guillaume Guité.

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released July 3, 2015

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